La Baïse, la belle capricieuse

187.8 km de long, prend sa source à Capvern les bains sur le plateau de Lannemezan. Régime pluvio-océanique soutenu en cas d’étiage par le canal de la Neste.
58 km navigables de la double écluse de descente du canal latéral à la Garonne à Buzet sur Baïse jusqu’à Valence sur Baïse.
Navigable jusqu’en 1952, de St Jean Poutge à sa confluence en Garonne, fermée pendant 40 ans puis ré-ouverte grâce à l’opiniâtreté des présidents des départements du Gers et du Lot et Garonne.
Les origines de son joli nom sont à chercher dans l’histoire de notre langue : Ibaïa, Venesia, Banisia, le choix est ouvert !

Autrefois artère essentielle pour le transport du bois, des céréales, des vins Gascons et des pondéreux, quelques souvenirs iconographiques en témoignent : quais grouillants de vie, embarcations typiques, gens de rivière.
La plaisance a pris le relais pour le plus grand plaisir des navigateurs.
Etiage en dessous de 0.20, crue en-dessus de 0.50 à Nérac (site internet : vigicrues).

La Baïse se mérite
Quel plaisir de remonter le courant dans les méandres de Lavardac ou de Moncrabeau, d’accoster finement au pied d’écluses aux déversoirs un peu impressionnants ; quand il y a beaucoup d’eau, on remonte jusqu’à Valence sur Baïse.
Là c’est calme et volupté, une bastide sur son piton rocheux, sous l’œil bienveillant des deux tours de l’église du XVème siècle, une guinguette tout à fait agréable sur le port.
Soirées délicieuses garanties !
La Baïse, c’est le plaisir de la navigation, méandres, frondaisons, un petit peu de courant, mais attention mouillage forain interdit.
Tant mieux pourrait-on dire car les agglomérations riveraines se disputent la palme de l’accueil et de la qualité patrimoniale.
Vianne, bastide blottie derrière ses murs d’enceinte, marché nocturne l’été le vendredi soir, huîtres et Tariquet, escargots et rouge de Gascogne, partie gagnée pour un moment de totale convivialité.
Lavardac, un quai somptueux, bourg déjà conséquent et animé. Le Cathy, bateau promenade vous y attend pour d’agréables croisières. A 2 km le moulin de Barbaste avec son pont médiéval.
Moncrabeau, cité des menteurs, l’élection de son roi, c’est le 1er Août, à ne pas manquer ! Pour les amoureux de vieilles pierres, là, pas de mensonge, c’est un régal.
Condom, petite ville, atouts gagnants : le moulin, la cathédrale St Pierre, bateau promenade, festival de Bandas, restaurant à l’écluse du parc de Gauge , marché des producteurs, espaces verts propices à la promenade, petites rue chaudes et accueillantes, musée de l’Armagnac, on se sent chez soi !
Nérac, cité Henry IV, notre préférée, le bateau montant, passage de l’écluse au raz du déversoir, passage du pont médiéval, quai de pierres au cœur de la vieille ville, l’eau et la pierre, ce n’est pas banal. Maisons à pans de bois, château Henry IV, parc immense, cathédrale du vert, son marché, ses fêtes. On a l’impression d’être un invité permanent. Pour nous, terminus en cas de basses eaux.
Cette année, la Baïse fait sa coquette, les orages plus que fréquents semblent l’énerver ! Il faut se faufiler entre deux périodes de fermeture pour cause de crue. C’est une rivière bien vivante, émeraude en période de calme, terre de sienne lors de crues, déversoirs cascade, ronflement du flot, un petit régal de navigation !
Petit coin de terroir entre terre, pierres et eaux, la Baïse est une expérience délicieuse dont on ne se lasse pas.

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